La galerie des tableaux
Au second niveau de la tour principale du château, une collection de tableaux, unique dans son genre, occupe toute cette pièce octogonale.
Réunis par le mage qui construisit ce château, ces sept tableaux sont tous magiques et réservent bien des surprises ou des services à ceux qui les regardent…En effet, si on les regarde de trop près ou si un mot clef est prononcé, on peut s’y retrouver à l’intérieur, pour vivre une brève aventure ou pour l’éternité…
La galerie des tableaux permet au MD d’envoyer ses personnages dans des aventures variées sans se soucier de plus de vraisemblance que de regarder tel ou tel tableau…Le MD peut également ajouter d’autres tableaux qui seront autant de portes possibles vers des aventures de son choix. La galerie des tableaux est tirée d’un article de Dragon Magazine N° 16 (mars-avril 94) que je recommande pour en savoir plus.
Les cellules emboitées :
Ce tableau représente un cachot ou croupit un personnage au long nez. Si on regarde attentivement le mur du fond de la cellule, on aperçoit un autre tableau accroché, représentant une autre cellule avec un autre personnage également emprisonné. Et si l’on observe bien cette cellule, on y distingue également un tableau accroché représentant une cellule et ainsi de suite….
Si l’on prononce un mot clef (Zorglub), le prisonnier de la première cellule passe dans la seconde et ainsi de suite. Sauf que c’est désormais le ou les personnages qui regardaient le tableau qui se retrouvent dans la première cellule….
Un tableau idéal pour se débarrasser d’un voleur ou d’un ennemi… Personne ne sait combien il y a de cellules emboités, certains sages estiment que c’est infini…Un mot clef (Gluzorb) permet de faire revenir le pensionnaire de la première cellule et de décaler les autres.
Le roi et le Gnoll :
Ce tableau représente un combat acharné entre un guerrier humain portant d’anciennes armes et armures de bronze et un immense gnoll doté d’une hache impressionnante.
Il s’agit en fait du combat qui opposa jadis le roi Halav au chef des hommes bêtes lors de leur invasion de la Traladara. C’est un moment-clé de l’histoire du royaume qui sera plus tard repris dans la « Geste du roi Halav », même si des générations de bardes vont progressivement le modifier et l’embellir.
Les personnages peuvent arriver au moment du combat final qui les opposa ou peu de temps avant ou après. Ils ont donc la possibilité d’assister au combat, d’y participer ou de rencontrer Halav, Petra ou Zirchev avant qu’ils ne deviennent des immortels….
Un prêtre des trois églises du royaume devrait être un peu « perturbé » par la rencontre de celui ou celle qui deviendra un jour, son dieu ou sa déesse…
L’arbre qui cache la forêt :
Ce tableau représente une forêt dense de chênes où quelques rayons de soleil traversent le feuillage et éclairent quelques sangliers qui gambadent dans les sous bois.
Alors que les aventuriers sont dans une clairière, ils aperçoivent deux guerriers, un petit portant des moustaches et une épée courte, un gros guerrier avec des tresses et une grosse pierre sur le dos et accompagnés d’un petit chien blanc…Le gros guerrier roux s’exclame : « Par Toutatis, des mercenaires romains ! Viens Idefix, on va s’en occuper… ».
A vous d’imaginer la suite…Ca peut se finir par une distribution de baffes mémorables qui projettera les aventuriers dans les airs ou par un banquet sous la lune dans le village avec le barde attaché.
C’est aussi l’occasion de reprendre et de transposer votre album préféré en scénario…Dragon Magazine N° 17 donne des détails pour jouer Astérix et Obelix en D&D.
L’antre de Gorlaug :
Ce tableau représente un mur maçonné grossièrement avec une porte. Alors que les personnages se retrouvent dans le tableau, à quelques mètres devant la porte, celle-ci s’ouvre violemment et un humanoïde aux canines proéminentes en jaillit, armes aux poings.
Il s’agit d’un ogre berserker qui devrait donner un peu de fil à retordre aux personnages…A noter, qu’un sifflet traine par terre dans la pièce et qu’il permet de contrôler Gorlaug…On peut même le faire sortir du tableau et le contrôler dans le château, si on a gardé le sifflet avec soi. Après, Gorlaud reste un ogre berserker, alors attention aux fausses notes…
Fer et poison :
Ce tableau représente une tente bédouine avec trois personnages assis au sol autour de plats de nourriture. Le personnage de droite, vêtu de somptueux habits, représente visiblement le maître des lieux. Sa femme voilée est un peu en retrait et le personnage de gauche, tout de noir vêtu, brandi un poignard à lame courbe.
Ce tableau doit être consulté avant chaque repas. Si quelqu’un projette d’assassiner le maître du château, son visage remplace celui de l’homme qui brandit le poignard. De plus, la lame se teinte de rouge si le meurtrier veut tuer par le fer. Si on cherche à l’empoisonner (ou à le droguer), l’image du met ou de la boisson incriminée apparait dans le plat ou le pichet.
Un tableau fort utile que tout propriétaire devrait consulter chaque fois qu’il reçoit de la visite…
Le couple royal :
Un roi et sa reine, parés de leurs couronnes, de somptueux bijoux et vêtements, se tiennent enlacés face au spectateur.
Ce tableau représente le roi Hyston et sa femme. Pour protéger leurs bijoux et vêtements, ils firent exécuter cette œuvre qu’on pourrait assimiler à un « coffre-fort magique ».
Lorsque le roi voulait mettre en sécurité par exemple sa couronne, il enfilait un gant enchanté et la « posait » sur la tête de son portrait. Elle quittait alors sa main pour apparaître dans le tableau sur sa tête. L’opération inverse est aussi facile. Malheureusement, le gant a disparu il y a fort longtemps et celui qui le retrouvera disposera d’une fortune en bijoux et de la possibilité de mettre à l’abri ses possessions…
La recherche du gant d’Hyston pourrait donner lieu à une campagne lointaine intéressante ou être l’OM principal du trésor d’un monstre de haut niveau (à propos, les dragons peuvent ils enfiler un gant… ?).
La galerie du déguisement parfait :
Ce tableau représente une galerie de tableaux…Composée de nombreuses toiles représentant des humains, des elfes, des nains mais également diverses créatures humanoïdes et monstres bizarres (au choix du MD).
Si on regarde intensément un des tableaux, on prend l’apparence de la créature représentée. Par contre, sa propre apparence est maintenant représentée sur un des tableaux. Cet effet magique n’a pas de limitation dans le temps (au choix du MD) et le ou les personnages disposent d’une nouvelle apparence et peuvent agir à leur guise et en profiter…
Il faut se représenter devant le tableau et regarder son apparence pour la retrouver. Évidemment, si la toile a été déplacée, volée, endommagée ou détruite, ça devrait un peu compliquer les choses pour que les personnages retrouvent leur apparence…