Cette part de moi…
Cada dona adora un feixista…
SYLVIA PLATH
Aquella part de mi que adorava un feixista
– o l’adora, qui ho sap!
jeu amb tu, jau amb tu.
No l’espanta la tomba. Cridada des de sempre
al domini més fosc,
mor amb tu, i viu de tu.
Ofrena tremolosa, no sap sinó seguir-te
i arrapar-se al teu mal
com al port més segur.
Medusa desossada, allò que de mi resta
malda per completar-se
sense tu, lluny de tu.
El bisturí vacil.la. Qui em viu a l’altra banda?
I com podré pensar-te
com si jo no fos tu?
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Chaque femme adore un fasciste…
SYLVIA PLATH
Cette part de moi qui adorait un fasciste
– ou l’adore, qui sait !
gît avec toi, gît avec toi.
Elle ne craint pas la tombe. Vouée depuis toujours
à la domination la plus sombre,
elle vit et meurt par toi.
Offrande tremblante, elle ne sait que te suivre,
s’accrocher à ton mal
comme au port le plus sûr.
Méduse désossée, ce qu’il reste de moi
se débat pour se réaliser
sans toi, loin de toi.
Le bistouri hésite. Une part de moi vit-elle dans l’au-delà ?
Et comment pourrais-je t’envisager
comme si je n’étais pas toi ?
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