Sous ce vent s’attisent….
Sota aquest vent s’aviven
calius d’antigues xeres mal colgades…
Estrany cal.lidoscopi
on el que és vell es torna neu intacta
– oferta a tu, perquè hi deixis petjades
i en sollis la puresa massa eixorca –
i on el que és nou perd llei d’estrangeria…!
En tu estimo tot el meu passat
congriat en un sol nom ritual:
els ravals foscos del desig, el mal,
la mar assolellada i el bressol.
Cada tombant del teu cos m’alimenta
d’altres paisatges que l’oblit no fon:
el foc encén de nou cada campana
i es clou l’enyor, en retrobar-los vius,
fets carn en tu, i tu els dónes sentit.
No esborraria cap revolt, cap culpa,
cap rastre de coltell, ni l’ombra ni l’estrall,
ni el desert ni la sang sembrada arran de duna,
morta, ni els verds oasis delmats, ni cap miratge,
ni el crit fosforescent dels ossos que els xacals
han rostat i abandonen cansats…:
Prenc el camí que m’ha portat a tu.
Sous ce vent s’attisent
les braises d’anciennes flambées mal éteintes…
Étrange calor.eidoscope
dans lequel ce qui est vieux redevient neige intacte
– Ton offrande pour y avoir laissé tes empreintes
Et que tu trouves cette pureté trop stérile –
et où ce qui est nouveau perd la loi de l’étrangeté.
En toi j’aime tout mon passé
réunis en un seul nom rituel :
les sombres faubourgs du désir, le mal,
la mer ensoleillée et le berceau.
Chaque goutte de ton corps me nourrit
d’autres paysages que l’oubli n’a pas fondus :
le feu rallume chaque cloche
et le désir se referme, en les retrouvant vivantes,
elles se font chair en toi, à mesure que tu leur donnes un sens.
Je n’effacerais aucun virage, aucune culpabilité,
aucune trace de couteau, ni l’ombre ni les ravages,
ni le désert ni le sang semé à fleur de dune,
morte, ni les vertes oasis décimées, ni aucun mirage,
ni le cri phosphorescent des ossements que les chacals
ont rongés et finalement abandonnés de guerre lasse… :
Je prends le chemin qui m’a conduit à toi.