La mort t’a fait les pieds de glace…
La mort t’ha fet els peus de glaç,
gegant estrany que per damunt les aigües
em tragines, nadó arrapat al teu pit,
fins als confins de la teva paraula.
L’amor no sap el teu nom en la mort
i s’esgarria en l’ombra dels teus passos;
camí d’enlloc, de tornada d’enlloc,
jo, sense llengua, t’encalço amb els mots.
Et nega el nom aquest nom que em nodreix
i neix de mi. Que t’abraça rient
com un incendi, calcina el teu ull
i, cegament, es disposa al convit.
La mort t’a fait les pieds de glace,
étrange géant qui au-dessus des eaux
me transporte, nourrisson accroché à ta poitrine,
jusqu’au bout de ta parole.
L’amour ne connaît pas ton nom dans la mort
et il s’égare dans l’ombre de tes pas ;
cheminant d’ailleurs, de retour de nulle part,
moi, sans langue, je te poursuis avec les mot.
Il te refuse le nom, ce nom qui me nourrit
et nait de moi. Qui t’embrasse en riant
comme un incendie, calcine ton oeil
et aveuglément, se prépare au festin.