Daddy
Feixuc com el marbre, un sac ple de Déu.
SYLVIA PLATH
La mort t’ha fet escac i mat sense retop.
I de retop a mi, des del fons del mirall
que se m’encara, clos: no hi val amagatall.
Em sé arrapats al coll els tentacles del pop.
Sento l’udol del ca i el plany del llop.
El galop desbocat de l’hora i el cavall
del record que ens calciga, ja ni cassigall
del que fórem, i el glaç que ens colga cóp a cóp.
No sé sortir d’aquest carrer tallat
a sang pel mur on les ombres m’endolen
i on estrafaig només ganyotes de penjat.
I on et veig, cec als dies que s’escolen
sense donar-nos treva, en el tauler marcat
de la Mort, que ens ha fet escac i mat.
Lourd comme du marbre, un sac plein de Dieu.
SYLVIA PLATH
La mort t’a fait irrémédiablement échec et mat
et me revient par ricochet, du fond du miroir
m’y maintenant captive : je ne vais pas me le cacher.
Je sens les tentacules de la pieuvre s’accrocher à mon cou
J’entends le hurlement du chien et la plainte du loup.
Le galop effréné de l’heure et le cheval du souvenir
qui piétine déjà, les haillons de ce que nous étions,
et la glace qui nous recouvre copeau après copeau.
Je ne sais comment sortir de cette rue entaillée jusqu’au sang
par le mur dont les ombres me blessent
et où je ne fais qu’imiter les grimaces du pendu.
Et où je te vois, aveugle aux jours qui s’écoulent
sans nous laisser de répit, sur le plateau marqueté
de la Mort, qui nous a fait échec et mat.