Et encore un papillon nocturne actif la journée !
Et en plus, on aurait presque tendance à le prendre pour un mini-colibri. D’ailleurs, il est parfois appelé Sphinx colibri ou Sphinx du caille-lait. Certains le prennent même pour un gros bourdon.
Son nom latin vient de Macroglossum = grande langue et stellatarum : des asters
Son nom commun, « moro » proviendrait des couleurs teintées de noir des ailes de ce sphinx, (Dr Paul Atgier, Les Maures d’Afrique). Pour d’autres, l’étymologie de moro-sphinx serait « Sphinx fou ».
Mais c’est bien un lépidoptère, nom savant de la plupart des papillons, issu du grec lepidoptera qui signifie « à ailes écailleuses ». Il appartient précisément à la famille des Sphindigaede, dont la plupart des représentants sont nocturnes.
En été, cet insecte migrateur peut se rencontrer presque partout dans l’hémisphère nord mais il réside de manière permanente uniquement dans les climats tempérés les plus chauds (Espagne, Portugal, Italie, Turquie, Afrique du Nord).
En effet, il survit rarement à l’hiver aux latitudes plus nordiques. Il est présent durant la saison chaude dans tous les départements de France métropolitaine.
Le cors est trapu, grisâtre, velu, avec des taches blanches sur le coté. Les ailes antérieures sont de couleur brun-gris avec des lignes plus foncées, les postérieures sont rousses, grises à leur base, et plus sombre sur leur bord externe. Les antennes sont bien visibles et en forme de massues.
Il est rare de voir ce papillon posé. On le remarque le plus souvent, volant de fleur en fleur pour butiner.
Pour cela, il utilise une très longue trompe et en restant immobile en vol stationnaire, à la manière du colibri, pompe le précieux nectar. Ses ailes battent tellement vite qu’elles sont à peine visibles.
Le Moro sphinx peut voler jusqu’à 50 km/h, 40 km/h en moyenne, ce qui le place parmi les papillons les plus rapides. Toujours au titre des particularités vous noterez la vitesse du battement des ailes, de l’ordre de 75 par seconde, ce qui est considérable pour un papillon…
L’espèce peut donner deux générations par an, la première en avril-mai et la seconde de septembre à octobre.
Une partie de la seconde peut hiverner à l’état de chrysalides, et l’autre entreprendre une migration inverse, parfois jusqu’aux confins du Sahara… .Sans que l’on sache encore vraiment comment il peuvent se repérer, surtout pour ceux nées dans nos contrées…
En tout cas, une chose est sure, le moro-sphinx est un papillon qui ne laisse pas indifférent et la diversité de ses noms et ses performances en vol ont, de tous temps, suscité la curiosité des petits et des grands…
Sources, liens et remerciements :
Insectes.org pour l’étymologie