Le week-end dernier, Armin, un de mes plus vieux potes fêtait ses 50 ans…

On se connait depuis que l’on a 15 ans et on a très souvent traversé l’Europe pour se voir ou pour voyager ensemble. En effet, Armin est allemand et depuis ce fameux jour où il a débarqué à Longjumeau où j’habitais alors, nos routes se sont toujours croisées et souvent pour faire la fête…

Je n’allais donc pas rater sa fiesta des 50 ans, surtout que le connaissant bien, je me doutais qu’on ne s’y ennuierait pas…

Or donc, le vendredi matin de bonne heure, me voilà avec mon sac sur l’épaule, marchant pour rejoindre la route et prendre un car pour descendre à Grenoble prendre le train.

La neige était au rendez-vous mais il en aurait fallu bien plus pour me décourager…

Après un voyage en train assez mouvementé où l’improvisation me permit de contourner les 70 minutes de retard au départ de Grenoble et donc d’être à l’heure pour ma correspondance à Lyon, j’arrivais à Strasbourg.

Ayant deux heures devant moi, j’allais me balader près des quais.

J’avais rendez-vous à Strasbourg avec Isabelle, une autre amie de la même époque, avec qui j’ai très souvent fait la route entre Paris, Bretten, la ville d’origine d’Armin et Berlin où il s’était installé à partir de ses 18 ans.

On ne s’était pas vu depuis très longtemps et c’était très bizarre de se retrouver et de reprendre la route ensemble, comme si le temps avait été suspendu durant des années et qu’il reprenait son cours….

Nous fûmes accueillis chez Gus et Loïc, des amis Strasbourgeois d’Isabelle, avec qui nous passâmes une chouette soirée à discuter et à déguster des flammekueches…

Le lendemain, nous prîmes la route direction Stuttgart où habite désormais Armin, avec une voiture aimablement prêtée par nos hôtes.

Nous roulions sur l’autoroute depuis environ une heure, quand nous vîmes un panneau « Bretten – 12 km ».

Bretten ! Comme je vous le disais précédemment, c’était la ville d’origine d’Armin et de ses potes, près de Karlsruhe. Elle était jumelée avec Longjumeau dans l’Essonne où nous habitions avec isabelle et c’est sur cette relation que s’est construite notre amitié franco-Allemande.

Nous nous regardâmes, un sourire en coin, et sans hésiter, nous quittâmes l’autoroute pour aller faire un tour à Bretten. Pour ma part, ça faisait environ 30 ans que je n’y étais pas retourné, depuis qu’Armin avait déménagé pour Berlin.

Les images des premiers voyages alors que j’avais 15-16 ans se bousculaient et c’est avec une nostalgie somme toute agréable, que nous parcourûmes les rues du centre ville historique :

C’était jour de marché et le centre ville était assez animé. Malgré la grisaille, la ville n’avait rien perdu de son cachet typique et j’avais un peu l’impression d’être à la fois dans le présent et dans un souvenir….

Pour se remettre de nos émotions, nous entrâmes dans une brasserie où nous commandâmes quelques spécialités, histoire de continuer de déguster Bretten à petites gorgées…

Après cette plongée dans le passé et après avoir échangé nombre de souvenirs sur tous les anciens potes de cette époque, nous reprîmes la route direction Stuttgart où Armin nous attendait.

Après quelques péripéties et détours dans le quartier de Degerloch, nous finîmes par trouver l’Hôtel Restaurant Harabe Africa où Armin avait prévu de faire sa fiesta.

Comme toujours, Armin avait fait les choses en grand et avait loué la totalité du bar, du restaurant et nombre des chambres de l’Hôtel. C’était Open bar à partir de 18heures et nous fûmes vite environ 70 à prendre l’apéro et à faire connaissance.

Armin et Dora étaient sur le pont pour accueillir tous leurs hôtes,

En plus des nombreux amis d’Armin, une grande partie de sa famille était présente. Pour Isabelle et moi, ce fût très émouvant de revoir sa mère et ses sœurs après tant d’années…

Un bon buffet de spécialités à la sauce africaine était également dressé pour refaire des forces entre deux verres de bière ou de vin…

Tout était donc réuni pour se retrouver, trinquer ensemble et discuter un peu du bon vieux temps et de l’avenir.

Mais pour Armin, la soirée ne faisait que commencer et il dut enchaîner par un discours pendant que son fils Niklas était aux manettes son, tout un symbole…

Armin pensait en avoir terminé avec les discours mais la suite mit sa modestie à rude épreuve. En effet, un long discours sur ses différentes qualités suivit.

Je n’ai pas tout compris du contenu du discours mais, en substance, il fut comparé à une automobile d’occasion, modèle d’il y a 50 ans et il dut passer le contrôle technique pour vérifier que toutes les qualités étaient réunies pour continuer à rouler…

Heureusement, ses amis étaient là pour le soutenir et attester de ses qualités,

Voire se laisser aller à un peu d’émotion….

Finalement, Armin fut déclaré bon pour 50 nouvelles années et reçu le macaron qui fut collé sur son front…

Le temps d’aller embrasser Armin et porter un toast à sa santé, il était temps de passer au dessert. Une douzaine de gâteaux avaient été dressés sur un buffet et, là, j’ai halluciné… En effet, j’avais rarement vu un tel assortiment de pâtisseries diverses et variés. ..

Franchement, question pâtisserie, les allemands assurent carrément…

Je n’ai pas réussi à les gouter tous mais ce fut une vraie expérience culinaire, avec une mention spéciale pour une forêt noire extraordinaire…

J’appris par la suite que ces gâteaux avaient été tous réalisé par les amis et la famille d’Armin et que tout le monde avait mis un point d’honneur à réaliser sa meilleure recette…

Mais il manquait encore le chef d’œuvre, le gâteau d’anniversaire, ou plutôt les deux….

Et pour Armin, l’heure d’avoir du souffle était venue…

Chargé à bloc question calories, il était temps d’aller se dépenser un peu sur la piste de danse…. Armin ne se fit donc pas prier pour donner l’exemple….

Vite rejoint par ses amis…

Avant que tout le monde ne s’y mette pour le restant de la nuit…

Pour ma part, je rendis les armes un peu après 3 heures, bien aidé en cela par les nombreux verres de schnaps qui avaient pris le relais du vin et de la bière…

Le lendemain matin, une petite vingtaine d’amis et de membres de la famille étaient debout à 10 heures pour prendre le petit déjeuner ensemble et finir de ranger.

Avant de repartir, nous allâmes boire un café chez Armin, le temps de faire une dernière photo de famille…

Puis vint le temps de se séparer mais sans tristesse, tant nos retrouvailles nous avaient mis en joie et renforcés dans l’idée que, quelque soit le nombre d’années qui passeront, on sera toujours présents dans le cœur des uns et des autres…

Le voyage de retour fut tranquille et sans péripéties, et je me retrouvais sur le chemin qui descends vers chez moi,

… avec un sentiment d’irréalité, comme si je revenais d’un voyage éclair dans le temps, sans bien savoir si c’était une plongée dans le passé ou dans le futur…

En tout cas, une chose est sure, on a passé un super moment grâce à l’organisation et à la chaleur humaine d’Armin et de tous ses amis allemands. Un moment qui donne du sens au temps qui passe…

Merci pour tout Armin, c’était génial et à très bientôt !

Ugha, Ugha !