L’Epeire Fascié
Épeire fasciée
Argiope bruennichi
Ordre :
Araneae
Famille:
Araneidae
Synonymes:
Argiope frelon, argiope rayée, argiope fasciée
Origine:
Originaire de la zone méditerranéenne, on la rencontre de l’Afrique du Nord à la Scandinavie, et depuis la fin du XXe siècle davantage en Europe. Elle était autrefois particulièrement présente au sud de l’Europe (essentiellement au sud de la Loire en France) et considérée comme rare au nord de cette ligne.
Taille :
La femelle mesure entre 15 et 25mm de long. Le mâle a une taille beaucoup plus petite autour de 5mm.
Milieu :
Elle fait sa toile dans les hautes herbes et les champs en friche ou dans les vallées chaudes et humides. On la rencontre également à la limite des bois ou le long des clôtures.
Reproduction :
Le mâle, au terme de l’accouplement, abandonne son appareil copulateur afin de pouvoir s’échapper rapidement et de diminuer les chances de ses rivaux de le concurrencer. Mais parfois, il n’est pas assez rapide et la femelle lui injecte son venin et le dévore. On peut alors observer ses restes dans la toile :
Après l’accouplement, la femelle pond rapidement 200 à 300 œufs dans un cocon blanc camouflé en brun, composé de soies de structures biochimiques différente, suspendu dans les graminées peu au-dessus du sol. Ainsi, les œufs hivernent à l’abri du gel.
Description :
L’argiope frelon est une araignée orbitèle. Pour chasser, elle bâtit une toile géométrique (orbiculaire, forme proche du cercle) dans la végétation, à moins d’un mètre de hauteur. Elle comporte de 19 à 41 rayons (généralement 30) Cela lui prend environ une heure à l’aube ou au crépuscule.
L’araignée immobilise sa proie grâce à un venin paralysant. Il est inoculé par l’intermédiaire des crochets portés par les chélicères au sommet desquels s’ouvre un minuscule orifice. Comme chez les autres araignées, l’Argiope dilue les chairs de sa proie, grâce à son venin et surtout les sucs digestifs que l’araignée régurgite.
Elle se nourrit principalement de sauterelles, de mouches et d’abeilles, et peut dévorer jusqu’à 4 sauterelles par jour.
Divers :
Une des particularités de l’épieire fasciée est la présence du Stabilimentum, un motif blanc de soie en zig-zag qui se trouve sur la toile.
De nombreuses théories tentent d’expliquer son ou ses utilités. L’une d’elles propose qu’il contribue à attirer les proies du fait de sa grande brillance dans le spectre des ultra-violets, brillance que les insectes perçoivent et qui les attireraient.
Une autre théorie expliquerait la présence du stabilimentum afin de renforcer la toile, en particulier pour capturer les gros insectes ou pour faciliter sa fuite rapide en cas de danger. L’étude de A Tilquin » Les transformations du stabilimentum et l’évolution organique chez Argiope Brunnichi » donne notamment des détails intéressants sur la saisonnalité du Stabilimentum.
Lieu d’observation :
Lans en Vercors, hameau de Chenevarie, à proximité d’une clôture de fil barbelé bordant un ruisseau.
Lien vers la google map
Liens pour en savoir plus :
La hulotte : et oui on en revient toujours à La Hulotte et en particulier aux N° 73 et 74
Les Souvenirs entomologistes de Jean-Hentri Fabre
Le monde des insectes : avec des hypothèses sur le Stabilimentum
La revue scientifique en ligne Persée avec un article de A Tilquin sur le Stabilimentum (pour ceux qui veulent approfondir la question…)
Un reportage photo dans l’antre de Glacas pour la découvrir sous forme d’enquête policière