Depuis mon enfance où je gardais les vaches avec mon grand-père, je suis passionné par la nature dite ordinaire. A cette époque, je passais des heures à observer les corneilles, les hirondelles, les papillons et toutes les petites bêtes que je croisais dans les prés.
Mon autre grand père était passionné de photographie et j’essayais de me faire tout petit dans son minuscule labo photo, tant la magie qu’il y pratiquait me fascinait.
C’est donc tout naturellement que je suis venu à la photo quand j’avais 17 ans et, très vite, je me suis intéressé à la photo animalière et surtout ornithologique.
Plus tard, devenu éducateur à l’environnement, j’ai continué à photographier toutes ces espèces que l’on croise et auxquelles on ne prête pas l’attention que leur beauté mérite, comme les abeilles, les pies, les corneilles et les oiseaux des jardins.
Il y a deux ans, suite à une opération, je n’ai pas pu porter durant de longs mois mon matériel photo lors de mes balades dans la montagne. J’avais du temps lié à ma convalescence et je ne pouvais pas en profiter…
C’est alors que je me suis souvenu d’un objectif 60 mm macro que ma femme m’avais offert et que je n’avais quasiment pas utilisé. Un boitier et un 60 mm c’était transportable dans mon état…
Le lendemain matin, j’avais décidé d’aller le tester dans le pré juste à coté de ma maison. Je ne savais pas trop ce que j’allais photographier quand j’aperçus au sol des dizaines de petites taches blanches qui brillaient comme autant de miroirs.
Bien sur, j’avais déjà photographié les araignées qui tissent des toiles aux motifs géométriques comme les Épeires mais je ne m’étais jamais intéressé à toutes celles qui vivent au sol dans des toiles en amas.
Ce fut une matinée de découverte totale pour moi et la surprise fut encore plus grande après avoir téléchargées photos sur mon ordinateur ; à regarder les détails de ces toiles en 3D, je ne savais plus si je faisais un voyage dans le monde de la macro ou si je voyageais dans l’espace interstellaire… Passionné par la SF et l’Héroïc Fantasy, je décidais donc de creuser cette approche.
Depuis, j’ai repris mes habitudes de photographe animalier et j’arpente la montagne et les bords des rivières pour photographier les animaux qui y vivent.
Mais j’attends toujours avec impatience la venue de l’été et je guette la rosée pour continuer mes voyages avec les tisseuses de l’espace.